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Quels sont les facteurs qui favorisent le risque de chute ?

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Dossier Silver Eco > Chute de la personne âgée : causes, conséquences et prévention

Le coût des chutes des personnes âgées est estimé à 2 milliards d’euros pour les collectivités. Plusieurs facteurs rentrent en compte et favorisent le risque de chute : les facteurs personnels (âge, état de santé et état physique), les facteurs comportementaux (activités quotidiennes à risques) et les facteurs environnementaux (espace d’habitat non adapté).

Les chutes surviennent habituellement lors des activités quotidiennes, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. De plus, si une chute sur deux se produit à domicile, le lieu le plus propice reste la salle de bain avec en particulier la douche ou la baignoire. Ensuite, toujours dans la maison, de nombreux obstacles peuvent être à l’origine de chutes comme les escaliers, les tapis, les fils jonchés au sol, ou bien encore un mauvais éclairage.

De plus, les chutes peuvent également survenir chez une personne souffrant de troubles de la vigilance à la suite d’une consommation d’alcool excessive ou de la prise de médicaments. Aussi, les patients atteints de démence chutent plus que celles qui en sont indemnes. Bien sûr, des troubles de la marche ou de l’équilibre, un chaussage mal adapté et des troubles de la vue sont également à l’origine de chutes chez les seniors.

Principales causes de chute

Les principales causes de chute sont ainsi la diminution de la vision, des troubles de l’audition et de l’équilibre, des troubles musculo-squelettiques, des troubles cognitifs (Alzheimer, Parkinson ou autres maladies neurodégénératives) ou encore des chaussures non adaptées…

Les circonstances des chutes

Les circonstances des chutes sont diverses. Effectivement, certaines sont dues à l’environnement et d’autres à l’état de santé de la personne elle-même. Cependant, le plus souvent, ces chutes surviennent lors de la marche, d’activités ménagères, de jardinage ou tout simplement en se levant d’une chaise. De plus, les accidents peuvent être favorisés par la perte des réflexes, la puissance musculaire, de la vue et parfois de l’équilibre.

Les chutes chez les personnes âgées sont favorisées par plusieurs facteurs.

Les facteurs personnels

  • L’âge : le risque de chutes augmente avec l’âge.
  • Les troubles moteurs : les troubles de la marche et de l’équilibre sont fréquents avec l’avancée en âge. Causés en partie par la fonte musculaire, ces troubles entraînent souvent des chutes chez les personnes âgées. Il est recommandé de s’équiper d’une aide à la marche, à l’instar d’une canne ou d’un déambulateur.
  • Les capacités sensorielles altérées par le vieillissement : diminution de la vision (cataracte, presbytie, dégénérescence maculaire liée à l’âge, baisse de l’acuité visuelle),  troubles de l’audition (champ visuel réduit), troubles cognitifs.
  • L’hypotension orthostatique : baisse de la pression artérielle lorsque la personne change de position trop rapidement.
  • Les médicaments susceptibles de diminuer la vigilance, la qualité de la vision… La prise simultanée de plus de 3 ou 4 médicaments issus de 3 classes (cardio-vasculaire, psychotropes, analgésiques) augmente aussi le risque de chute.

Les facteurs comportementaux et environnementaux

Les chutes peuvent également être favorisées par des activités quotidiennes à risques : activités ménagères intensives, jardinage… En outre, l’habitat lui-même, s’il n’est pas adapté aux besoins de son occupant, peut être à l’origine de nombreux accidents.

Il peut être nécessaire d’adapter son logement à son degré de perte d’autonomie pour limiter les risques et favoriser un maintien dans son habitat en bonne santé et en toute sécurité. Éliminer les tapis et autres revêtements de sol glissants, installer des barres de soutien, veiller à la qualité de l’éclairage, supprimer les obstacles au sol ou les fils électriques qui traînent…

Les facteurs de risque de chutes à domicile

Les facteurs de risque de chutes à domicile reconnus comme les plus significatifs sont :

  • trois chutes ou plus l’année précédente
  • une chute avec une blessure l’année précédente
  • une difficulté à se lever seul d’une chaise
  • troubles de l’équilibre, troubles de la marche : arthrose, antécédent d’accident vasculaire cérébral avec séquelles, maladie de Parkinson
  • une hypotension orthostatique avec sensation de vertiges lors du changement de position
  • une faiblesse musculaire
  • des problèmes au niveau des pieds avec, par exemple, une difficulté pour se chausser
  • des troubles cognitifs comme dans le cas d’une démence
  • la prise de médicaments psychotropes.

En novembre 2001, une autre cause est avancée par une étude anglaise. Les chercheurs estiment que les seniors victimes de chutes récurrentes et inexpliquées pourraient en fait être victimes d’un problème cardiaque non diagnostiqué.
Cette condition appelée « syndrome du sinus carotidien » (CSS) entraîne des rythmes cardiaques et une pression artérielle très faibles. Si une pression est appliquée au niveau de l’artère carotidienne, le cœur peut momentanément s’arrêter et entraîner une syncope. Ainsi, les malades sont plus susceptibles d’évanouissement et de chutes. Puisque le CSS entraîne également des pertes de mémoire, la victime ne se rappellera pas la perte de connaissance avant la chute. Pour ces personnes, la pose d’un pacemaker permettrait de réduire ce type d’arythmies cardiaques.